
Actions citoyennes
Mot d’introduction
Le lac Magog est un milieu de vie à préserver. Les activités urbaines, agricoles, industrielles et de villégiature ayant lieu dans le bassin versant sont toutes susceptibles de modifier le cycle de l’eau ou de rejeter des polluants dans l’environnement et ainsi d’affecter la qualité de l’eau du lac Magog. C’est donc dire que les résidents, riverains, agriculteurs, travailleurs, élus et touristes des municipalités du bassin versant ont tous leur rôle à jouer dans la protection du lac. Nous vous invitons à consulter les sections suivantes pour connaître les pistes d’actions qui s’offrent à vous.


Lavage des embarcations
La pratique d’activités nautiques motorisées peut avoir un grand impact sur la qualité des écosystèmes aquatiques du bassin versant. Il faut porter une attention particulière à la manière de conduire, au type d’embarcation qu’on choisit, à la gestion des eaux usées produites à bord et aux moyens de prévention de la prolifération des espèces exotiques envahissantes.

Lavage des bateaux et espèces exotiques envahissantes
Plusieurs espèces aquatiques exotiques envahissantes (EAEE) sont déjà établies dans le bassin versant du lac Magog. Le myriophylle à épi et le périphyton, deux espèces aquatiques, sont déjà bien présents dans le lac, tandis que la moule zébrée (mollusque) prolifère déjà de manière importante. Plusieurs autres espèces exotiques qui ont déjà envahi d’autres lacs au Québec sont à nos portes, comme le cladocère épineux et l’écrevisse à taches rouges.

Myriophylle à épi

Moule zébrée

Périphyton
Entretien paysager et pelouses
L’entretien des pelouses conventionnelles, qu’on s’imagine homogènes et composées d’herbes courtes et denses, nécessite des investissements importants en termes de temps et d’argent. De plus, les fertilisants et autres intrants qui y sont utilisés atteignent les cours d’eau par la voie du lessivage et sont néfastes pour la qualité de ceux-ci. Il est aussi important de savoir que les pesticides appliqués sur la pelouse tuent non seulement les ravageurs, mais aussi les organismes bénéfiques pour le sol.
Une mauvaise utilisation des engrais peut avoir de graves impacts sur les sols et les milieux aquatiques. Le phosphore qu’ils contiennent favorise la prolifération des algues bleu-vert. Les engrais sont aussi une source de pollution des nappes phréatiques. Dans le cas où une fertilisation est vraiment nécessaire, il est suggéré de choisir des engrais naturels à libération lente et sans phosphore ou ayant une teneur de moins de 3% en phosphore. Dans tous les cas, l’application ne doit pas se faire avant une pluie, afin de maximiser l’absorption des nutriments par les végétaux. Il est aussi facile de minimiser les besoins en engrais en les combinant avec des résidus de coupe de gazon (herbicyclage). Vérifiez la réglementation municipale applicable. La majorité des villes proscrivent l’usage de pesticides, herbicides et engrais.

Installations septiques
Une installation septique conforme et en bon état empêche la pollution des milieux aquatiques par les eaux usées provenant des résidences. Toutefois, une installation mal entretenue ou défectueuse est susceptible de laisser s’échapper dans l’environnement de grandes quantités de phosphore. Sachant que les algues bleu-vert prolifèrent particulièrement lorsqu’il y a abondance de phosphore dans l’eau, il est aisé de saisir l’importance d’entretenir adéquatement son installation septique.

Source: http://www.equiterre.org
Revégétalisation de votre bande riveraine
Les bandes riveraines jouent un rôle capital dans le maintien de la qualité de l’eau du lac Magog. Elles stabilisent les berges et préviennent les problèmes d’envasement du lac en freinant l’érosion du sol, filtrent les nutriments via les racines des plantes, limitent les fleurs d’eau de cyanobactéries, maintiennent la fraîcheur de l’eau et créent un habitat propice pour la faune. Malheureusement, plusieurs bandes riveraines du lac Magog ne sont pas à même de jouer leur rôle de protection de la qualité de l’eau et de la biodiversité.
Visitez le site web de votre municipalité pour consulter la réglementation applicable et les possibilités de revégétalisation.
Gestion de l’eau de pluie et imperméabilisation
L’imperméabilisation des sols consiste à rendre ceux-ci étanchent jusqu’au point où l’eau ne s’y infiltre plus, en le recouvrant d’asphalte, par exemple. Ce phénomène a un grand impact sur la qualité des cours d’eau. En effet, les eaux pluviales qui ruissellent sur les surfaces imperméabilisées sont contaminées par tous les polluants qui s’y trouvent. Cela en fait la plus grande source de pollution des cours d’eau. Au contraire, l’eau qui s’infiltre dans le sol est purifiée et déchargée de ses particules en suspension et autres contaminants.
SCHÉMA : L’impact de l’imperméabilisation des sols sur le cycle de l’eau

Source : http://www.obv-yamaska.qc.ca
À la maison, la surface de stationnement devrait donc être réduite au minimum, suivant les besoins des résidents. On devrait aussi préférer un gravier homogène à de l’asphalte pour recouvrir le stationnement. Relativement peu connus, différents pavés perméables peuvent être utilisés, comme le béton poreux et les blocs gazonnés.
IMAGE : Blocs gazonnés

Source : http://www.protegez-vous.ca
Récupération de l’eau de pluie
Les toits des bâtiments sont aussi considérés comme des surfaces imperméables. Pour contrôler l’eau de pluie qui en tombe, une première méthode consiste à diriger la gouttière vers un jardin de pluie ou une plate-bande. Cela augmentera l’absorption de l’eau par le sol par rapport à une pelouse traditionnelle. L’installation d’un collecteur permet d’avoir accès à une réserve d’eau pour l’arrosage extérieur.
Une excellente façon de contrer l’imperméabilisation du sol est de végétaliser son terrain en y plantant arbres, arbustes et plantes ornementales. Les aires gazonnées doivent préférablement être remplacées par des aménagements de végétaux, puisque ceux-ci retiennent mieux l’eau et le sol grâce à leurs racines plus profondes.

Source: http://ottawa.ca
Reboisement
La plantation active d’arbres sur tout le territoire du bassin versant du lac Magog protège et supporte son écosystème. Les arbres nous apportent tellement de bénéfices qu’il serait insensé de s’en passer!
Voici les principaux avantages :
- La création d’habitats pour la faune
- La stabilisation du sol et la diminution de l’érosion
- La mise en valeur du paysage
- L’augmentation de l’infiltration de l’eau dans le sol
- Le captage des sédiments et des polluants
- Et bien plus!
Il est suggéré de garder au moins 60% d’une propriété sous couvert forestier et de ne couper un arbre qu’en dernier recours. De plus, la coupe d’arbres sur un terrain en pente est fortement déconseillée.
Participer à l’effort collectif de reboisement est très facile! Des distributions d’arbres ont lieu chaque printemps dans différentes municipalités riveraines du lac, pour permettre à tous les résidents de planter des végétaux sur leur propriété. Restez à l’affût des activités des municipalités pour connaître les dates et lieux de distribution.
Entretien ménager
Certains produits d’entretien ménager contiennent encore aujourd’hui du phosphore. Leur utilisation peut donc constituer une source de phosphore pour les cours d’eau ainsi que d’autres contaminants. Les produits de nettoyage que nous utilisons tous les jours peuvent souvent être remplacés par des mélanges plus naturels et moins nocifs pour l’environnement. Le jus de citron, le bicarbonate de soude et le vinaigre blanc font partie des ingrédients de base pour un nettoyage plus écologique. Les autres composés moins communs, comme le borax, sont généralement offerts dans les magasins d’aliments naturels. Des solutions alternatives existent pour toutes les parties de la maison, du tapis à la salle de bain, en passant par les fenêtres. L’essai de quelques-unes de ces recettes faciles vous convaincra!
Pour plus d’information : Fiche technique du RAPPEL sur les savons
Activités agricoles
Les activités agricoles peuvent devenir une source importante de pollution des cours d’eau, si elles ne sont pas bien contrôlées. En effet, le ruissellement de l’eau et l’érosion des terres entraînent éléments nutritifs, particules de sols et produits chimiques dans les cours d’eau. Selon une étude, les terres en culture ainsi que les prairies et pâturages comptent parmi les plus grandes sources potentielles de phosphore du lac Memphrémagog.

Source : La Coop fédérée
Les principales conséquences des activités agricoles sont la diminution de la transparence de l’eau et la prolifération des plantes aquatiques et des algues bleu-vert. Les agriculteurs du bassin versant sont donc des acteurs de premier plan en ce qui concerne la préservation du lac Memphrémagog.
Oiseaux aquatiques
Les oiseaux aquatiques, et plus particulièrement les canards, font partie intégrante du cycle de la dermatite du baigneur (avec les cercaires, ces larves parasitaires vivant dans les escargots). Une étude réalisée par Memphrémagog Conservation en 2013 a montré « qu’il existe un lien entre la densité des oiseaux aquatiques, la quantité de cercaires et le nombre de cas de dermatite du baigneur déclarés par les baigneurs et riverains ». De plus, les déjections des oiseaux détériorent la qualité de l’eau en y apportant du phosphore et des coliformes fécaux.
Donner de la nourriture aux canards et aux autres oiseaux migrateurs en attire au lac une plus grande quantité qu’il en serait naturellement et ce, pour une plus longue période de temps dans l’année. Ainsi, afin d’éviter une augmentation de l’incidence de la dermatite du baigneur et une accélération de l’eutrophisation du lac Magog, on ne devrait en aucun cas nourrir les oiseaux aquatiques.

Source : www.mfa.gouv.qc.ca
Conservation
Chaque propriétaire d’un terrain dans le bassin versant du lac Magog peut activement participer à protéger le lac et les paysages qui l’entourent. En effet, la conservation des milieux naturels permet d’assurer leur pérennité et de prévenir que des perturbations excessives y aient lieu. Cette action concrète amène des bénéfices à long terme pour la faune, la flore, la qualité des cours d’eau, la qualité de vie et la qualité de l’environnement en général.
Médicaments
Ne jetez pas de médicaments dans l’évier, la poubelle ou la toilette
Selon Santé Canada : « Lorsque des médicaments d’ordonnance ou en vente libre sont jetés à la poubelle, dans l’évier ou les toilettes, les composés chimiques peuvent aboutir dans l’approvisionnement en eau ou le sol. La présence de ces substances dans l’environnement devient un enjeu d’importance nationale et internationale. »

Source : www.mfa.gouv.qc.ca